Parce que l’avenir d’un pays commence par la préservation de ses enfants, le Pôle Santé Solidaire (PSS) que nous avons ouvert à Sainte Marie (Madagascar) vise prioritairement à apporter des soins de qualité aux mères et aux enfants de cette petite île située à l’Est du pays, à une heure d’avion de la capitale Antananarivo. La réalité sanitaire de Madagascar est en effet accablante. Selon la revue « Countdown to 2015 – Decade report – Maternal, newborn & child survival » édité par l’OMS, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est de 106 pour 1000 naissances. Celui des enfants en bas âge de 68 pour 1000 naissances, juste en dessous du taux de mortalité néonatale qui est de 35 pour 1000 naissances. Le chiffre le plus alarmant cependant reste le taux de mortalité des mères : il est de 510 pour 100000 naissances, soit l’un des plus élevé des pays du Sud. Ces indicateurs, avec leur corolaire de misère, fait de Madagascar l’un des pays les plus concernés au monde par les problèmes de santé de la mère et de l’enfant, notamment ce qui touche au suivi des grossesses et de l’accouchement, ainsi qu’à la médecine pédiatrique, du nourrisson à l’enfant de 5 ans. Par son ancrage dans ce secteur de la santé, le PSS permet de pallier les inégalités sociales dans l’accès à ces soins, mais aussi de travailler à la formation des personnels locaux en proposant, en complément des quelques structures sanitaires existantes sur l’île, un programme efficace en matière de planification familiale et de protection maternelle et infantile (nutrition, hygiène, vaccination, campagnes de dépistage du cancer du col de l’utérus, contraception, etc.).
Depuis le mois de juin 2013, le PSS permet aux mères et aux enfants de Sainte Marie de bénéficier de soins accessibles et de qualité. Des centaines de femmes et leurs enfants sont ainsi soignés chaque année au PSS et le suivi médical des femmes enceintes et de leurs bébés est devenu une réalité dans l’île. Elles n’ont plus à traverser en bateau le canal de Sainte-Marie – où des accidents mortels se produisent chaque année – pour se rendre sur la Grande Île, ce qui représente pour la population la plus pauvre une économie, une sécurité et un confort de soins inégalables. Nous menons aussi régulièrement des opérations de soins et de dépistage en brousse avec l’association Gynécologie Sans Frontière (GSF).
Le défi principal de tout projet sanitaire dans les pays du Sud est de pouvoir procurer des soins, non seulement de façon égalitaire, mais aussi pérenne. Aujourd’hui, à Sainte-Marie, comme dans la plupart des dispensaires à Madagascar, les patients n’ayant pas les moyens de payer leurs soins restent sur le pas de la porte de l’hôpital ou rentrent chez eux sans être soignés, ce que nous nous refusons à faire au PSS. Il est impératif donc de fournir à notre association le moteur financier vertueux qui le rendra pérenne.
Toutes les activités du PSS sont rendues possibles grâce aux donateurs fidèles qui nous suivent depuis le début du projet et les subventions que nous recevons de grandes sociétés.